Les phares qui nous guident

Un droit à l’alimentation

Les problématiques liées à l’alimentation sont souvent perçues comme liées principalement à la sécurité alimentaire (accès quantitatif à l’alimentation) et non dans l’ensemble de ses dimensions culturelles, sociales… Les manières de penser la lutte contre la précarité alimentaire s’apparentent souvent à des dispositifs d’aide alimentaire parfois stigmatisants et avec des nombreuses limites environnementales et de santé.

Nous souhaitons transformer cette vision en portant la nécessité d’un nouveau droit à l’alimentation qui soit universel pour toutes et tous, et non un “dispositif pour les plus précaires”, un nouveau droit qui soit respectueux des identités de chacun.e et qui s’inscrive dans un système alimentaire durable, notamment dans ses aspects environnementaux.

Nous nous retrouvons notamment dans la définition suivante d’Olivier De Schutter adoptée au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en 2019 : « Le droit à l’alimentation est le droit de toute personne, seule ou en communauté avec d’autres, d’avoir physiquement et économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante, adéquate et culturellement acceptable, qui soit produite et consommée de façon durable, afin de préserver l’accès des générations futures à la nourriture.»

La démocratie alimentaire

La « démocratie alimentaire » a été pensée au milieu des années 1990 par Tim Lang, professeur à l’Université de la Politique Alimentaire de Londres : « Je faisais référence au long processus visant à améliorer l’alimentation de tous, et non de quelques-uns… La démocratie alimentaire va au-delà de l’adéquation de l’approvisionnement et met l’accent sur la décence et la justice sociale dans les salaires, les conditions de travail et l’équité interne du système alimentaire. La “démocratie alimentaire” s’oppose au “contrôle alimentaire”, qui utilise la nourriture comme véhicule de contrôle. » Extrait d’un entretien à Londres, retranscrit par Dialogue Earth en 2008.

Elle représente la revendication des citoyens à reprendre le pouvoir sur la façon d’accéder à l’alimentation, dans la reconnexion entre celle-ci et l’agriculture. La démocratie alimentaire émerge comme un terreau propice à la construction d’une nouvelle citoyenneté, dans laquelle les habitants retrouvent les moyens d’orienter l’évolution de leur système alimentaire par leurs décisions et pas uniquement leurs actes d’achat.

La coopération

L’objectif du LIA est de favoriser une coopération locale et inclusive pour offrir un nouveau système d’approvisionnement, de transformation et de distribution alimentaire sur un quartier dépourvu d’offres de qualité et à prix juste.

Cela induit d’impulser une autre manière de penser et de faire ensemble dans un contexte social et territorial compliqué. Nous mettons ainsi ce processus coopératif au service d’un projet économique et social innovant. En revenant à l’étymologie du terme « coopérer » et en s’inscrivant dans les travaux de recherche-action menés par l’Institut des Territoires Coopératifs, nous partageons la définition suivante : « Coopérer : c’est être co-auteur d’une œuvre commune. »